Vers La Découverte De Nouveaux Talents Dans Le Milieu Haïtien À l’Étranger


LOGOHaïti-Observateur 13-20 mai 2015

Par Rosie Bourget

Quelle initiative solidaire pour soutenir la culture haïtienne au-delà des frontières, qui est en train de passer par-devant nous comme une lettre à la poste ! En vue de stimuler l’appétit du grand public et de l’inciter à apprécier l’art haïtien à sa juste valeur, l’association Blayi Kiltirèl Night et Kasa Chanpèt Restaurant and Lounge ont conçu un partenariat pour œuvrer ensemble et encadrer les artistes haïtiens, particulièrement ceux qui viennent tout juste de se lancer dans le domaine. Aussi, pour promouvoir le patrimoine artistique d’Haïti en terre étrangère. Voilà un travail qui devrait être effectué par les Ministères de la Culture et des Haïtiens Vivant à l’Étranger (MHAVE) ! Nul besoin d’être sénateur de la république, encore moins voter une loi pour faire cette proposition ; difficile pourtant de mettre en application considérant la tendance de nos dirigeants, qui ne s’intéressent qu’à leur poche, qui n’accordent aucune importance aux choses sérieuses qui pourraient redorer le blason d’Haïti qui, fût un temps, la « Perle des Antilles ».

Beaucoup de gens pensent que l’haïtien n’a rien de concret à offrir à l’humanité. Pourtant, en plus de leur talent habituel, de nombreux filles et fils d’Haiti possèdent un talent caché. Dans le but d’espérer découvrir des perles rares qui pourront, qui sait peut-être intégrer le marché artistique à l’échelle international et à long terme, Blayi Kiltirèl Night à mis à l’épreuve l’étoffe de nos jeunes artistes.

Le dimanche 15 mars 2015 s’est tenu à Kasa Chanpet le lancement officiel de Blayi Kiltirèl Night. Près d’une douzaine d’artistes et de personnalités importantes ont été présents, dont : Jean Mapou, Dr. Ernst Mirville, Karl Fontaine, Kiki Wainwright, les élèves de Miramar High School, Jean-Michel St. Victor du groupe Skasha, Chelsey Anselme, Joe Charles, Gerald Sidney et tant d’autres ont pris part à ce grand événement.

Cette cérémonie a été également l’occasion pour les dirigeants de cette association de mettre en valeur la culture haïtienne dans son ensemble. L’un des fondateurs de Blayi Kiltirèl Night, Yvon Édouard, professeur de français au niveau secondaire à Broward County Public Schools, se donne pour mission, sans porter préjudice, d’intégrer dans la culture haïtienne les étudiants haïtiens vivant en Floride. Une tâche qui s’avère difficile, considérant les modèles imposés à la nouvelle génération, donc un nouveau paradigme de l’éducation est nécessaire. Sur le podium de Kasa Chanpèt, ils étaient nombreux ces jeunes étudiants de Miramar High School, à avoir fait le déplacement pour la grande première de Blayi Kiltirèl Night. Des cadets aux séniors en passant par les juniors, toutes les catégories étaient biens présentes et qui ont applaudies très chaleureusement par le public.

Par le biais de leur enseignant, Yvon Édouard, ces jeunes étudiants ont l’opportunité de rassembler les éléments de leur parcours d’éducation culturelle qu’ils souhaiteraient mettre en évidence. Ils ont également la possibilité d’y intégrer ce qui est réalisé en dehors de l’école, augmentant ainsi leurs compétences extra scolaires. Cette cérémonie qui avait pour objectif principal d’introduire officiellement les artistes haïtiens de différentes catégories qui brillent dans l’ombre, a été également l’occasion pour Jean Mapou, de présenter une courte conférence sur la langue créole et son origine.

Selon des informations relayées par Yvon Édouard lors d’une entrevue accordée à la rubrique du Développement Personnel, Blayi Kiltirèl Night a pour objectif de permettre à un public divers de découvrir les œuvres des auteurs et artistes haïtiens à l’échelle internationale. Son ambition est d’attirer l’attention des haïtiens de toutes tendances sur la nécessité de revaloriser notre culture en voie de disparition. Blayi Kiltirèl Night a également pour mission de redresser l’image d’Haïti, de promouvoir l’art, et la littérature haïtienne à l’étranger; d’ouvrir la voie à d’autres initiatives de ce genre qui visent à sensibiliser sur la nécessité de hausser les activités culturelles haïtiennes.

La culture d’un peuple vivant à l’étranger l’aide à être mieux compris et accepté par d’autres communautés. Yvon Édouard croit que c’est le moment idéal de vendre à l’extérieur une nouvelle image des artistes haïtien et faire valoir leurs potentiels dans plusieurs domaines tels : la poésie, l’art dramatique, shows de troubadour, foire artisanale, exposition de livres/séances de signatures, de disques compacts, projection de films haïtiens, conférence-débat sur la langue créole.

Blayi Kiltirèl Night est appelée à jouer le rôle de médiateur dans un processus de hisser notre culture. Une association qui veut promouvoir la culture, doit nécessairement avoir un local approprié où doivent se dérouler les différentes activités entourant cette dite culture. De plus, « On ne peut attendre beaucoup du plus grand génie des fermiers, à qui on a fourni des semences, s’il n’a ni terre ni outil ». Pour l’heure, c’est Kasa Chanpèt, œuvrant pour cette même cause noble, et qui est le seul partenaire de Blayi Kiltirèl Night. Espérons qu’à l’avenir que ces activités seront sponsorisées par les Ministères de la Culture, du Touriste et des Haïtiens Vivant à l’Étranger. Nous encourageons les instances concernées à encadrer Blayi Kiltirèl Night en mettant à sa disposition des moyens pour l’avancement de la culture haïtienne, trop longtemps négligée. Permettre aux écrivains et artistes de se faire connaître à l’autre bout du monde, est une idée géniale au départ. Pour une association à but non lucratif, qui n’a aucune source de revenue, son initiative est non seulement à louer, mais aussi à applaudir des deux mains et à signaler.

Une deuxième présentation a eu lieu au même endroit le 26 avril. On comptait parmi les artistes-partenaires de l’évènement des grands noms comme Kiki Wainwright, Ernst Registre, et Maude Heurtelou (auteure). Étaient en scène, Didi Crèvecœur, Jean F. Collin, Jo Anselme, les « stars en herbe » Devonia Campbell, Autum Williams et Danny Chery de Miramar High School. Un groupe de danse Rasin Lakay comprenant des jeunes filles très talentueuses a aussi pris part.

Le conseil d’administration de Blayi Kiltirèl Night qui comprend Florence Clerval, Luce Lohier, Gerald Sidney, Camille St. Juste et Yvon Edouard, part à la pêche aux talents cachés dans un tiroir. Ainsi, le comité administratif s’organise comme il peut pour la promotion de notre patrimoine artistique. Sa vocation est de motiver les gens à parle des artistes haïtiens et de leurs œuvres à grande échelle. C’est là que son rôle de médiateur entre en jeu lorsqu’on réside à l’étranger.

Ce genre de liaison entre les artistes et la communauté haïtienne floridienne est enrichissant pour la survie d’une association culturelle autant que pour les artistes et écrivains haïtiens, car une séance de signatures de livres a été organisée par Blayi Kiltirèl Night en l’honneur de l’auteure, la poétesse, l’écrivaine Rosie Bourget. Puisque, pour elle, écrire est devenue une passion, pendant cette séance de dédicaces, l’auteure n’entretenait pas l’illusion qu’on ferait la queue devant sa table, ou pour la rencontrer, voire à vendre des tonnes de copies. Chose sûre, plusieurs copies de ses trois ouvrages ont été vendues, y compris Istwa Kreyòl à saveur humoristique.

Tout lecteur veut entendre les écrivains s’exprimer à propos de leurs œuvres. Si quelqu’un prend la peine de s’arrêter et de vous parler au cours d’une séance de signatures, cette personne doit être une passionnée de littérature. Et si elle achète votre œuvre, elle va probablement en parler à ses amis. Alors interprétez ce geste comme un signe d’appréciation. C’est bien d’être excité pour ce genre de chose, car signer des livres et rencontrer ses lecteurs, cela fait partie du plaisir du métier. Rien n’est plus important pour un auteur que de pouvoir échanger autour de son œuvre. Quel que soit l’endroit, dans les librairies, les restaurants ou les salons de livres, lors des séances de dédicaces, l’auteur garde toujours le souvenir de belles rencontres.

Quel avenir pour une association culturelle à but non lucratif ?
Beaucoup d’associations à caractère culturel ont échoué dès le départ dans leur tentative de lancement des activités culturelles. Aussi, bon nombre d’artistes ont abandonné dans leur tentative de faire un nom, mais d’autres n’ont jamais lâché prise. Afin d’atteindre son objectif, il y a des contraintes techniques à prendre en compte. On va devoir mettre à la disposition de Blayi Kiltirel Night, tous les outils nécessaires et de différentes logistiques indispensables. Ainsi, l’association souhaite compter parmi ses sponsors, les Ministères haïtiens de la Culture, du Tourisme et des Haïtiens Vivant à l’Étranger (MHAVE) pour faire la liaison, car bien que nées et élevées aux États Unis, des icônes comme Devonia Campbelle, Danny Chery, méritent d’être reconnues et invitées formellement par le Ministère de la Culture (tous frais compris) pour une performance en Haïti, la terre natale de leurs parents. Aucun prétexte ne sera accepté parce que c’est le rôle du ministre des Haïtiens Vivant à l’Étranger (MHAVE). Sinon, il revient à l’auteure de cet article de lui poser la question : En quoi consiste son travail ? Collectionner des chèques ? Faire un nom dans le but d’embellir son CV ? « Le MHAVE est un organe d’information, de liaison, d’orientation, de facilitation, d’intégration et de coordination des actions de la Diaspora et d’Haïti. » lu pour vous sur la page Facebook de ce dit ministère. Une déclaration qui reste à prouver. Il ne suffit pas d’écrire de beaux discours comme tranquillisants pour endormir les esprits, il faut les appliquer pour le bien-être de la diaspora haïtienne.

Et l’invitation est lancée
Vous menez une vie sédentaire ? Outre votre demeure, il ne vous reste plus d’autres lieux de divertissement ? Blayi Kiltirèl Night vous donne rendez-vous chaque troisième dimanche du mois pour un évènement de taille, et ceci sans frais. Venez apprécier les saveurs d’Haïti, rencontrer de nouveaux artistes. Venez chasser vos ennuis, découvrir de nouveaux talents et leurs potentiels artistiques, retrouver la chaleur et la convivialité que procure cet événement culturel mensuel au cœur de votre communauté.

En marquant votre chaude présence aux évènements de Blayi Kiltirèl Night à chaque fois que l’occasion se présente, vous participez activement au soutien de la culture haïtienne et à la promotion des nouveaux artistes qui veulent se faire connaitre. À ne pas oublier que Blayi Kiltirèl Night est une association à but non lucratif, dont l’objectif principal est de promouvoir la culture haïtienne dans toute sa diversité. Tous les membres du conseil d’administration sont des bénévoles, y compris les artistes qui ont donné leur précieux temps sans rien attendre en retour. Si vous êtes artistes, si vous êtes intéressés à prendre part à ce genre d’évènements culturels, n’hésitez pas à contacter l’association : blayikiltirel@gmail.com. Fière chandelle et succès continue à Blayi Kiltirèl Night.
r_bourget@yahoo.com
MTS (Maitrise en Travail Social)

Journée Internationale de la Femme


journee mondiale des  femmes

La Journée internationale de la femme est l’occasion de célébrer les actes de courage et de détermination accomplis par les femmes ordinaires qui ont joué un rôle extraordinaire dans l’histoire de leur pays et de leur communauté. Il est grand temps de donner aux femmes la chance de participer à la vie politique à plein temps, d’acquérir une éducation adéquate, de bénéficier de revenus, et de vivre dans des sociétés exemptes de violence sexuelle, physique, psychologique et de discrimination. Le monde ne pourra jamais atteindre pleinement ses objectifs si la moitié des habitants de la planète ne sont pas en mesure de réaliser leur potentiel. L’idée d’une Journée internationale de la femme s’est fait jour au tournant des XIXe et XXe siècles, période caractérisée dans le monde industrialisé par l’expansion et l’effervescence, une croissance démographique explosive et l’émergence des idéologies radicales. Il est nécessaire de porter une plus grande attention aux droits des femmes et à l’égalité entre les sexes, afin que tous soient mobilisés et apportent leur contribution à l’évolution des femmes.

1909 – Conformément à une déclaration du Parti Socialiste américain, la première Journée nationale de la femme a été célébrée sur l’ensemble du territoire des États-Unis, le 28 février. Les femmes ont continué à célébrer cette journée le dernier dimanche de février jusqu’en 1913.
1917 – Deux millions de soldats russes ayant été tués pendant la guerre, les femmes russes ont de nouveau choisi le dernier dimanche de février pour faire la grève pour obtenir  » du pain et la paix « . Les dirigeants politiques se sont élevés contre la date choisie pour cette grève, mais les femmes ont passé outre. Le reste se trouve dans les livres d’histoire : quatre jours plus tard, le tsar a été obligé d’abdiquer et le gouvernement provisoire a accordé le droit de vote aux femmes. Ce dimanche historique tombait le 23 février dans le calendrier julien qui était alors en usage en Russie, mais le 8 mars dans le calendrier géorgien utilisé ailleurs.
Depuis ces années, la Journée internationale de la femme a pris une nouvelle dimension mondiale dans les pays développés comme dans les pays en développement. Le mouvement féministe en plein essor, qui avait été renforcé par quatre conférences mondiales sur les femmes organisées sous l’égide de l’ONU, a aidé à faire de la célébration de cette Journée le point de ralliement des efforts coordonnés déployés pour exiger la réalisation des droits des femmes et leur participation au processus politique et économique. De plus en plus, la Journée internationale de la femme est le moment idéal pour réfléchir sur les progrès réalisés, demander des changements et célébrer les actes de courage et de détermination de femmes ordinaires qui ont joué un rôle extraordinaire dans l’histoire des droits des femmes.

femme belle ti machann kenskoff

Au fil des ans, l’action menée par l’ONU en faveur de la promotion de la femme a pris quatre orientations précises : promotion de mesures juridiques; mobilisation de l’opinion publique et de l’action internationale; formation et recherche, y compris compilation de statistiques ventilées par sexe; et assistance directe aux groupes désavantagés. Aujourd’hui, l’un des principes d’organisation centraux des travaux de l’ONU est qu’aucune solution durable aux problèmes sociaux, économiques et politiques les plus pressants de la société ne peut être trouvée sans la pleine participation, et la pleine autonomisation, des femmes du monde entier. A l’occasion de cette journée consacrée aux femmes, le 8 mars 2015, je dédie ce poème à toutes les femmes du monde.
FEMME

Par Rosie Bourget

Elle est le soleil qui vivifie notre terre
Elle est l’étoile qui nous éclaire
Elle est l’âme qui purifie notre air
Elle est l’oxygène qui fait battre notre coeur
Elle est source intarissable de douceur !

FEMME
Elle est la vie à l’état pur
Elle a l’esprit pur
Elle est la pluie qui sort de l’air
Elle est aussi fine que l’air
Elle est une aile qui s’envole en l’air !

FEMME
Elle est le parfum au petit jour
Elle est le sillage qui habille l’amour
Elle est vaillante, incassable, un atout
Elle résiste à tout
Elle nous poursuit partout !

FEMME
Elle, la pure beauté noire
Elle a une chevelure noire
Elle possède un teint rosé
Elle illumine notre été
Elle mérite d’été choyée et aimée!

FEMME
Elle n’est pas frêle
Elle est une rare perle
Elle a une beauté naturelle
Elle s’envole de ses propres ailes
Elle est femme !
Donc Elle est belle !

Being a Strong Black Woman


beaute noire fonce et mouchoir jaune

By Rosie Bourget

Most black women know love
That’s why they give love
When it’s their turn
To receive love
They get played as a yoyo in return.

A strong black woman
Doesn’t have preferential treatment
To voice concern is discontentment
When she is kind, they think it’s a weakness
When she keeps silence, they think she is speechless.

A strong black woman
Believes in herself
Takes good care of herself
Makes it all by herself
Is proud of herself.

A strong black woman,
Because she is black
Her character is constantly under attack
She is a fake if she assimilates
She is faced with hate all over the place.

A strong black woman
Controls her frustrations
Does not believe in division
Has a dabble of endurance
Is always willing to take her chance.

When black women ask questions
People don’t pay attention
Some even say they don’t care
Black women’s questions mean, they are unaware
They advancement is somehow unfair.

A strong black woman
Doesn’t act like a fool
She is never doubtful
But always hopeful
Because she is beautiful.

February 4, 2015

A SELF-MADE WOMAN


By Rosie Bourget
With no family connections
No inherited fortune
No privilege
But with her own hard work
She achieves great academic success.

This self-made woman
Is not a super star
She is a rising star
Who comes very far
To make it that far.

This self-made woman
Is not a hot potato
She is not a big tomato
She stands on her big toe
To take good care of Roberto.

WORLD WOMEN’S DAY BARBECUE


By Rosie Bourget

barbecue cart grill

Today is World Women’s Day
Although it’s not a federal holiday
Let us have a barbecue our own way
To get the stress out of the way
So we can have a wonderful day!

We expect nothing at the end of the day
But it’s so much easier to slip away
For a good get away
In order to enjoy our day
Before gusty winds blow our mind away!

Because one day
Whether or not it’s a productive day
Whether there is way or no way
Light will come our way anyway
To make World Women’s Day
A memorable day!

Oh, but who cares by the way?
On a busy Women’s Day
We make five grand a day
March 8th, is an interesting day
To make world Women’s Day
Our own special day!

To every phenomenal woman out there today
Who finds ways to enlighten our day
Who wipes our tears away
When obstacles get in our way
Have a super World Women’s Day!

FEMME


Par Rosie Bourget

beaute noire

Elle est le soleil qui vivifie notre terre
Elle est l’étoile qui nous éclaire
Elle est l’âme qui purifie notre air
Elle est l’oxygène qui fait battre notre coeur
Elle est source intarissable de douceur !

FEMME
Elle est la vie à l’état pur
Elle a l’esprit pur
Elle est la pluie qui sort de l’air
Elle est aussi fine que l’air
Elle est une aile qui s’envole en l’air !

FEMME
Elle est le parfum au petit jour
Elle est le sillage qui habille l’amour
Elle est vaillante, incassable, un atout
Elle résiste à tout
Elle nous poursuit partout !

FEMME
Elle, la pure beauté noire
Elle a une chevelure noire
Elle possède un teint rosé
Elle illumine notre été
Elle mérite d’été choyée et aimée!

FEMME
Elle n’est pas frêle
Elle est une rare perle
Elle a une beauté naturelle
Elle s’envole de ses propres ailes
Elle est femme !
Donc Elle est belle !

Quel Avenir Pour Ces Enfants De Cité Soleil Impliqués Dans Des Gangs ? (6eme et dernière partie)


Haïti-Observateur 18-25 février 2015
Par Rosie Bourget

À l’instar des filles vivant dans les rues de Cité Soleil, les garçons risquent également de subir des abus sexuels et beaucoup ont été victimes de viols commis par des hommes et des petits garçons de la cité plus âgés. Les plus jeunes et ceux qui viennent d’arriver dans la rue sont particulièrement exposés aux agressions sexuelles. Certains cas de viol d’enfants de Cité Soleil font partie du bizutage ou “baptême de feu”. Beaucoup se montrent réticents à parler de la violence sexuelle, réticence encore exacerbée par la stigmatisation et le sentiment de honte car les relations homosexuelles sont considérées comme taboues en Haïti, comme dans de nombreuses régions du pays. Certains garçons avec lesquels nous avons parlé ont toutefois accepté de parler des abus sexuels qu’ils avaient subis dans la rue. Aucun d’eux n’avait officiellement dénoncé le viol ou cherché une aide médicale, en partie, ont-ils expliqué, parce qu’ils étaient trop gênés de signaler ces actes ou ils sentaient que la police ne ferait rien ou pire, qu’elle se moquerait d’eux.

Jean Ronald, onze ans, est parti de chez lui après le décès de sa mère lorsqu’il avait neuf ans. Il a vécu dans les rues de Cité Soleil pendant pratiquement deux ans, avec un groupe de six garçons qui avaient à peu près son âge. Il passait son temps à aider les marchandes de « chen janbe » qui lui donnait à manger, et à jouer avec ses paires. La nuit, ils prenaient leurs boîtes en carton et dormaient aux abords des églises et des bâtiments abandonnés. Jean Ronald nous a raconté que les garçons plus âgés venaient et le sodomisaient, le considérant comme leur “femme.” « Cela m’est arrivé souvent. Parfois on nous promettait de la nourriture ou de l’argent si on était d’accord pour faire cela mais je n’ai jamais rien reçu. D’autres fois, je les laissais me sodomiser en échange de leur protection ou pour partager des espaces pour dormir. C’étaient des hommes différents à différents moments, pas toujours le même homme. Ils n’utilisaient jamais de préservatifs. Quand ils me sodomisaient, cela pouvait faire très mal et me faire beaucoup souffrir. Je prenais souvent de la drogue, comme ça je n’y pensais pas trop. »

Savez-vous qu’une relation parent-enfant inadéquate est l’une des caractéristiques familiales des jeunes à risques d’adhésion aux gangs ? Une approche véritable, compréhensive et terre à terre, jumelée à des programmes d’intervention sociale sont souvent des solutions contre les gangs de rue au sein de communautés défavorisées. Savez-vous comment déterminer si votre enfant est impliqué dans un gang ? Il faut remarquer certains signes mais la clef est d’avoir une bonne communication avec son enfant.

Comment réagir lorsque l’on se fait appréhender par un gang ? Dans la plupart des situations, il ne faut jamais résister, éviter toute altercation et essayer de s’échapper au plus vite de cette situation. Comment aider un ami ou être cher qui a adhéré à un gang ? Il est important de savoir qu’il y a plusieurs ressources disponibles afin de venir en aide à un ami qui veut sortir d’un gang.

Pourrions-nous éviter certains problèmes de violence en investissant dans l’éducation et la prévention ? Certainement. Le droit à l’éducation est garanti par de nombreux instruments internationaux des droits de l’homme, notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948), le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et la Convention relative aux droits de l’enfant.

Ces instruments précisent que l’enseignement primaire doit être “obligatoire et accessible gratuitement à tous.” Unique parmi tous les droits garantis dans le Pacte relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, le droit à l’enseignement primaire est soumis à une disposition spéciale qui oblige l’État “à établir et à adopter un plan détaillé des mesures nécessaires pour réaliser progressivement, dans un nombre raisonnable d’années fixé par ce plan, la pleine application du principe de l’enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous.

Comme il est expliqué dans le présent rapport, de nombreux enfants ont commencé à chercher du travail ou à passer du temps dans la rue parce qu’ils n’étaient pas à l’école. Le taux élevé de décrochage scolaire et la proportion importante d’enfants en particulier de filles qui ne fréquentent jamais l’école est un sujet de préoccupation grave pour le Comité des droits de l’enfant de l’ONU, qui a relevé qu’en pratique, l’enseignement primaire n’est pas gratuit en Haïti et que les frais de scolarité, les uniformes et le matériel restent trop onéreux pour la plupart des familles. Les frais de scolarité ou autres frais connexes ne devraient jamais mener à la négation du droit à l’éducation ni inciter les enfants à se tourner vers la vie dans la rue. S’il veille à ce qu’un maximum d’enfants puissent aller à l’école en réduisant progressivement, puis en éliminant les frais de l’enseignement primaire qui constituent un obstacle, le gouvernement haïtien pourra remplir ses obligations sur le plan des droits humains et contribuer à empêcher de futures générations d’enfants d’échouer dans la rue.
Pour conclure notre série, on peut dire que la situation des habitants de Cité Soleil est précaire. Les enfants de cette ville vivent dans la saleté et l’insécurité totale. Ils n’ont pas de droits et n’ont pas accès à l’éducation, aux soins de santé ou à la sécurité. Ils sont victimes de différents types de violence. Ils sont battus et reçoivent des coups de pied, ils sont victimes de violence sexuelle, tant les garçons que les filles, et ils sont confrontés au risque d’exploitation économique. Les bandits et les gangs, les criminels notoires et l’armée onusienne usent et abusent de ces enfants. Les filles sont particulièrement exposées au viol et aux agressions sexuelles des militaires onusiens et des sentinelles qui gardent les bureaux et les bâtiments la nuit.
Cependant, en dépit de toutes difficultés, tout n’est pas perdu à Cité Soleil, il suffit de créer des liens et un pont de communication durable entre les jeunes et les instances concernées telles, les ministères des affaires sociales, de la jeunesse et au sport, y compris le ministère à la condition féminine pour encadrer les filles. Je suis certaine qu’il y a encore de l’espoir, les autorités haïtiennes sont capables de se prendre en main. Il est essentiel que nous travaillions tous ensemble à créer un monde meilleur pour ces jeunes de Cité Soleil qui le méritent, mais aussi je suis fermement convaincue que l’entraide, la coopération, le sentiment d’appartenance et la volonté qui nous lie avec ces enfants en péril ne peut que croître avec les années. Pour contrecarrer le gangstérisme, donnons à nos jeunes des alternatives. Ensemble, nous pouvons faire la différence pour le bien-être de ces enfants impliqués dans les gangs, qui, à coup sûr représentent l’avenir d’Haïti.

Cité Soleil n’est qu’un bidonville parmi tant d’autres, par contre, pour que ces jeunes puissent bénéficier d’une vie meilleure, il faut des gens qui œuvrent pour créer un environnement de qualité pour que la population vive plus sereinement agissent avec conviction et détermination. Afin de sensibiliser les gens au phénomène des gangs, il est primordial d’en parler et de poser des gestes afin d’aider à en diminuer les conséquences. Ensemble, nous allons faire une différence dans la vie de ces jeunes qui n’ont d’autres recours que le gangstérisme.

Ici prend fin notre série d’articles relatant les conséquences du gangstérisme sur les jeunes vivant dans le quartier le plus réputé des violences qu’est, Cité Soleil. Nous vous remercions de nous accorder non seulement votre précieux temps, mais aussi de votre intérêt de nous lire chaque semaine, car considérant notre emploi du temps, publier un documentaire d’une telle envergure, de plus de 20 pages (8 ½ x 11) en six semaines consécutives n’est pas une mince affaire. C’est un travail de titan. Au cas où vous seriez intéressé à faire provision de connaissance, à lire d’avantage d’articles sur le même ou d’autres sujets, nous vous invitons à visiter notre nouveau blog : http://unpeudetoutblog.com

r_bourget@yahoo.com
MTS (Maitrise en Travail Sociale)

NÈG A PARI


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Par Rosie Bourget

Extrait de « Istwa Kreyòl »
Nèg a pari
Se w bann malapri
Ki pa nan plezantri.
Yo pran premye pri
Nan kase pari
E yo pa kon ri.
Anvan anyen yo pran lari
Ninpòt ti bri
Yo tonbe kouri.
Yo pale dri
Et yo fè bri
Pi mal pase chovsouri.
Yo renmen fi
Ki gen bèl souri
Tankou asefi.
Yo renmen fi
ki kon kwit bon diri ak tritri
Menm jan ak fifi.
Nou menm jèn fi
Si nou pa vle leve kouri
Piga nou pran Nèg a pari.

15 aout 2014