Blayi Kiltirel Night


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Blayi Kiltirèl Night presents on Sunday May 24 at KASA CHAMPET Restaurant & Lounge 7920 Pines Blvd. Pembroke Pines, FL 33024 another free cultural event.

Yon Drapo
Yon Pèp
Yon Kilti
Yon Potomitan

FEATURING: Yvon “KAPI” André: Rol Fanm nan
Istwa Peyi m
Maude Heurtelou: Fanm Peyi m
(honoring all mothers)
Entertainment: Music, Poesy, and many other
surprises
AND
MANY MORE ARTISTIC SURPRISES

Show time is 5:30-8:30PM. Come one, come all and bring family and friends. Free parking! See you there!

MANMAN


manmanPar kyès

Yon zanmi – yon asòs
Yon poto mitan
Yon fanm
Yon nanman

Tout moun nan kay la panike
Lè yo pa wè sa yo pral manje
Sa k’ap plenyen – sa k’ap babye
Bouch pa bat vant ap kòde
Pa gen vwa pou chante dilire
Ala mizè pou malere

Depi w tande bwa mare
Sou li tout moun konte
Lè yo tout pedi lespwa
Aprè key o te travèse limit lafwa
Manman souri pou’l di ankò yon fwa
Gen yon ti jeretyen pou yon sòspwa

Ke’l chita ou kanpe
Devan fouye dife li fè kontabilite
Tout mou ap sonje jodi
Li sèl kap panse lavni
Si yon jou yo ba’l laparòl
An verite li ka fè lekòl
Lè lapenn envayi tout yon zòn
Paske lavi ap frape kou siklòn
Manman djanm tankou madòn
Kanpe pou bay tout moun seròm
Pou nou pou you pou li
Li pa janm sispann soufri
E seli ki bay lavi
Toutan se li
Li kouche an dènye
Li leve an premye
Wi toutan se li
Pa sispan n onore’ l
Bali respè ke’l merite
Renmen’l –renmen’l-renmen’l
Toutan gen tan
Epi se limenm ki bay tan
Wi, limenm menm ki bay tan.
Yon zanmi – yon asòs
Yon poto mitan
Yon manman
Manman
Manman
Manman (soupi)
Mèsi anpil manman

Lancement officiel de Blayi Kiltitel Night


dimanche 15 mars 2015

Journée Internationale de la Femme


journee mondiale des  femmes

La Journée internationale de la femme est l’occasion de célébrer les actes de courage et de détermination accomplis par les femmes ordinaires qui ont joué un rôle extraordinaire dans l’histoire de leur pays et de leur communauté. Il est grand temps de donner aux femmes la chance de participer à la vie politique à plein temps, d’acquérir une éducation adéquate, de bénéficier de revenus, et de vivre dans des sociétés exemptes de violence sexuelle, physique, psychologique et de discrimination. Le monde ne pourra jamais atteindre pleinement ses objectifs si la moitié des habitants de la planète ne sont pas en mesure de réaliser leur potentiel. L’idée d’une Journée internationale de la femme s’est fait jour au tournant des XIXe et XXe siècles, période caractérisée dans le monde industrialisé par l’expansion et l’effervescence, une croissance démographique explosive et l’émergence des idéologies radicales. Il est nécessaire de porter une plus grande attention aux droits des femmes et à l’égalité entre les sexes, afin que tous soient mobilisés et apportent leur contribution à l’évolution des femmes.

1909 – Conformément à une déclaration du Parti Socialiste américain, la première Journée nationale de la femme a été célébrée sur l’ensemble du territoire des États-Unis, le 28 février. Les femmes ont continué à célébrer cette journée le dernier dimanche de février jusqu’en 1913.
1917 – Deux millions de soldats russes ayant été tués pendant la guerre, les femmes russes ont de nouveau choisi le dernier dimanche de février pour faire la grève pour obtenir  » du pain et la paix « . Les dirigeants politiques se sont élevés contre la date choisie pour cette grève, mais les femmes ont passé outre. Le reste se trouve dans les livres d’histoire : quatre jours plus tard, le tsar a été obligé d’abdiquer et le gouvernement provisoire a accordé le droit de vote aux femmes. Ce dimanche historique tombait le 23 février dans le calendrier julien qui était alors en usage en Russie, mais le 8 mars dans le calendrier géorgien utilisé ailleurs.
Depuis ces années, la Journée internationale de la femme a pris une nouvelle dimension mondiale dans les pays développés comme dans les pays en développement. Le mouvement féministe en plein essor, qui avait été renforcé par quatre conférences mondiales sur les femmes organisées sous l’égide de l’ONU, a aidé à faire de la célébration de cette Journée le point de ralliement des efforts coordonnés déployés pour exiger la réalisation des droits des femmes et leur participation au processus politique et économique. De plus en plus, la Journée internationale de la femme est le moment idéal pour réfléchir sur les progrès réalisés, demander des changements et célébrer les actes de courage et de détermination de femmes ordinaires qui ont joué un rôle extraordinaire dans l’histoire des droits des femmes.

femme belle ti machann kenskoff

Au fil des ans, l’action menée par l’ONU en faveur de la promotion de la femme a pris quatre orientations précises : promotion de mesures juridiques; mobilisation de l’opinion publique et de l’action internationale; formation et recherche, y compris compilation de statistiques ventilées par sexe; et assistance directe aux groupes désavantagés. Aujourd’hui, l’un des principes d’organisation centraux des travaux de l’ONU est qu’aucune solution durable aux problèmes sociaux, économiques et politiques les plus pressants de la société ne peut être trouvée sans la pleine participation, et la pleine autonomisation, des femmes du monde entier. A l’occasion de cette journée consacrée aux femmes, le 8 mars 2015, je dédie ce poème à toutes les femmes du monde.
FEMME

Par Rosie Bourget

Elle est le soleil qui vivifie notre terre
Elle est l’étoile qui nous éclaire
Elle est l’âme qui purifie notre air
Elle est l’oxygène qui fait battre notre coeur
Elle est source intarissable de douceur !

FEMME
Elle est la vie à l’état pur
Elle a l’esprit pur
Elle est la pluie qui sort de l’air
Elle est aussi fine que l’air
Elle est une aile qui s’envole en l’air !

FEMME
Elle est le parfum au petit jour
Elle est le sillage qui habille l’amour
Elle est vaillante, incassable, un atout
Elle résiste à tout
Elle nous poursuit partout !

FEMME
Elle, la pure beauté noire
Elle a une chevelure noire
Elle possède un teint rosé
Elle illumine notre été
Elle mérite d’été choyée et aimée!

FEMME
Elle n’est pas frêle
Elle est une rare perle
Elle a une beauté naturelle
Elle s’envole de ses propres ailes
Elle est femme !
Donc Elle est belle !

Being a Strong Black Woman


beaute noire fonce et mouchoir jaune

By Rosie Bourget

Most black women know love
That’s why they give love
When it’s their turn
To receive love
They get played as a yoyo in return.

A strong black woman
Doesn’t have preferential treatment
To voice concern is discontentment
When she is kind, they think it’s a weakness
When she keeps silence, they think she is speechless.

A strong black woman
Believes in herself
Takes good care of herself
Makes it all by herself
Is proud of herself.

A strong black woman,
Because she is black
Her character is constantly under attack
She is a fake if she assimilates
She is faced with hate all over the place.

A strong black woman
Controls her frustrations
Does not believe in division
Has a dabble of endurance
Is always willing to take her chance.

When black women ask questions
People don’t pay attention
Some even say they don’t care
Black women’s questions mean, they are unaware
They advancement is somehow unfair.

A strong black woman
Doesn’t act like a fool
She is never doubtful
But always hopeful
Because she is beautiful.

February 4, 2015

A SELF-MADE WOMAN


By Rosie Bourget
With no family connections
No inherited fortune
No privilege
But with her own hard work
She achieves great academic success.

This self-made woman
Is not a super star
She is a rising star
Who comes very far
To make it that far.

This self-made woman
Is not a hot potato
She is not a big tomato
She stands on her big toe
To take good care of Roberto.

WORLD WOMEN’S DAY BARBECUE


By Rosie Bourget

barbecue cart grill

Today is World Women’s Day
Although it’s not a federal holiday
Let us have a barbecue our own way
To get the stress out of the way
So we can have a wonderful day!

We expect nothing at the end of the day
But it’s so much easier to slip away
For a good get away
In order to enjoy our day
Before gusty winds blow our mind away!

Because one day
Whether or not it’s a productive day
Whether there is way or no way
Light will come our way anyway
To make World Women’s Day
A memorable day!

Oh, but who cares by the way?
On a busy Women’s Day
We make five grand a day
March 8th, is an interesting day
To make world Women’s Day
Our own special day!

To every phenomenal woman out there today
Who finds ways to enlighten our day
Who wipes our tears away
When obstacles get in our way
Have a super World Women’s Day!

FEMME


Par Rosie Bourget

beaute noire

Elle est le soleil qui vivifie notre terre
Elle est l’étoile qui nous éclaire
Elle est l’âme qui purifie notre air
Elle est l’oxygène qui fait battre notre coeur
Elle est source intarissable de douceur !

FEMME
Elle est la vie à l’état pur
Elle a l’esprit pur
Elle est la pluie qui sort de l’air
Elle est aussi fine que l’air
Elle est une aile qui s’envole en l’air !

FEMME
Elle est le parfum au petit jour
Elle est le sillage qui habille l’amour
Elle est vaillante, incassable, un atout
Elle résiste à tout
Elle nous poursuit partout !

FEMME
Elle, la pure beauté noire
Elle a une chevelure noire
Elle possède un teint rosé
Elle illumine notre été
Elle mérite d’été choyée et aimée!

FEMME
Elle n’est pas frêle
Elle est une rare perle
Elle a une beauté naturelle
Elle s’envole de ses propres ailes
Elle est femme !
Donc Elle est belle !

QUEL AVENIR POUR CES ENFANTS DE CITÉ SOLEIL IMPLIQUÉS DANS DES GANGS? (5eme partie)


Haïti-Observateur 11-18 février 2015
Par Rosie Bourget

Après avoir présenté quatre rubriques consécutives traitant le phénomène de gangstérisme, vous avez certainement une idée du cadre dans lequel vivent les 400 0000 habitants de Cité Soleil. Les tas d’ordures jonchent la ville, les égouts à ciel ouvert charrient les ordures venues de Port-au-Prince et toutes les agglomérations sur les collines qui entourent la ville. S’il pleut beaucoup, l’eau chargée d’ordures envahi ce bidonville construit sur une immense décharge. Au cours de notre étude, notre équipe a rendu visite à plusieurs habitants du quartier Cité soleil, Cité Carton et l’Éternel, Trois Bébés, ou Cité Lumière. Partout c’est le même désastre. Ils ont empilé quelques parpaings ou quelques tôles. La plupart de ces « habitations » avaient à l’intérieur 20 à trente centimètres d’eau pourrie. Évacuée, elle revient aussitôt. Les gens n’ont pas d’autres choix mais de vivre dans cette condition infrahumaine. Les moustiques y prolifèrent. Les conditions d’hygiène sont lamentables. La prostitution infantile bat son plein. La moitié des habitants souffrent de malnutrition, beaucoup d’enfants meurent de faim.
Les groupes d’enfants de la Cité Soleil s’organisent généralement d’eux-mêmes par tranche d’âge avec un chef à leur tête. Chaque groupe fait partie d’un groupe plus important qui est contrôlé par un chef de quartier. En recourant aux intimidations, aux menaces et aux violences physiques et sexuelles, ces chefs imposent une loyauté à leur égard et exercent un contrôle sur les plus jeunes. Dans la plupart des cas, la police et l’armée Onusienne ne protègent pas les plus jeunes de la violence exercée par les hommes et les garçons de la cité plus âgés. Ticameau, un garçon de 12 ans vivant dans les rues de Cite Soleil, a expliqué que son groupe immédiat comptait quinze membres vaguement organisés et dirigés par un “chef.” D’après ce qu’il dit, les garçons de son groupe travaillent ensemble, partageant la nourriture et leurs ressources. Leur groupe fait partie d’un groupe plus grand qui opère à proximité du marché de Tabarre. Ticameau estime à soixante ou soixante-dix le nombre de garçons qui composent ce groupe plus large, lequel est dirigé par un chef adulte.

Un ex-chef d’enfants de la Cité Soleil, aujourd’hui dans la trentaine, nous a décrit comment il brutalisait les garçons plus jeunes; entre autres, il battait et intimidait les nouveaux recrus pour leur apprendre à le respecter, lui et la hiérarchie de la rue, et il leur prenait de l’argent pour s’acheter de la nourriture, de la drogue ou d’autres choses. Les filles de la Cité peuvent avoir des relations sexuelles en échange d’un peu d’argent. Beaucoup ont été victimes de viols et d’agressions sexuelles, parfois de viols collectifs répétés, et un enfant de la rue peut donc aussi accorder ses faveurs à plusieurs membres de son groupe immédiat en échange de leur protection contre les hommes et les garçons plus âgés.

Rares sont les filles de Cité Soleil n’ayant pas été victimes de viol. Nous avons eu la chance d’interroger plusieurs d’entre elles qui nous ont dit comment cela s’est passé et du coup, qui sont séropositives. Cela prend du temps mais avec une aide psychologique, les filles s’ouvrent et finissent par parler des viols et des sévices qu’elles ont subis. Les filles qui se sont prostituées pendant quelque temps ont des difficultés à s’adapter aux études et à la vie dans la cité. Beaucoup partent et retournent dans la rue. Elles sont habituées à recevoir de l’argent pour des activités sexuelles.

Même dans les cas de rapports sexuels consentis, les filles disent qu’elles n’utilisent pas souvent de préservatifs, soit parce que leurs partenaires refusent, soit parce que leur usage réduit la somme qu’elles recevront, ou encore parce qu’elles ne peuvent pas en obtenir. Le risque de contracter des MST, notamment le VIH, est donc très élevé. L’étude que j’ai réalisée m’a permis de révéler que les filles qui ont des relations sexuelles avec des hommes ou des garçons de la rue mentionnaient parfois cinq partenaires par jour, sans utiliser de préservatifs.
Rosalie, quinze ans, est partie de chez elle à l’âge de dix ans lorsque ses parents sont morts et elle vit aujourd’hui avec un groupe de filles à Cite Soleil. Elles partagent la nourriture, dorment en groupe pendant la journée et elles se livrent à la prostitution la nuit. Elle a nous raconté aux qu’elle pouvait aller avec trois ou quatre hommes chaque nuit et pouvait gagner de 1000 à 2000 dollars haïtiens. Le montant qu’elle reçoit dépend de l’usage ou non de préservatifs. Elle essaie d’insister pour que ses clients utilisent un préservatif chaque fois. Elle nous a confié, « Parfois des hommes arrivent et me prennent de force et après, ils partent sans laisser d’argent. Cela arrive souvent… J’ai commencé ce travail lorsque j’avais dix ans. Ce n’est pas une belle vie. Je préférerais aller ailleurs et étudier si j’avais les moyens. » dit-elle.

Gracieuse a commencé à faire commerce de son corps à l’âge de 9 ans. Elle nous a dit qu’elle pouvait gagner jusqu’à 500 gourdes par nuit. Elle a dénoncé des abus sexuels commis par des hommes plus âgés qui profitent de sa position de vulnérabilité. « Ce sont des hommes qui arrivent en voiture, ils ont des rapports avec vous, puis ils vous laissent sans argent. Il y a d’autres hommes qui viennent et qui nous battent. Ils volent notre argent, nous tirent les cheveux ou prennent nos vêtements. Les policiers et les soldats onusiens ne nous importunent pas de la même façon. Parfois, ils nous offrent de l’argent, d’autres nous donnent rendez-vous pour nous payer la prochaine fois. »…(à suivre).

r_bourget@yahoo.com
MTS (Maitrise en Travail Sociale)

Quel Avenir Pour Ces Enfants De Cité Soleil Impliqués Dans Des Gangs ? (6eme et dernière partie)


Haïti-Observateur 18-25 février 2015
Par Rosie Bourget

À l’instar des filles vivant dans les rues de Cité Soleil, les garçons risquent également de subir des abus sexuels et beaucoup ont été victimes de viols commis par des hommes et des petits garçons de la cité plus âgés. Les plus jeunes et ceux qui viennent d’arriver dans la rue sont particulièrement exposés aux agressions sexuelles. Certains cas de viol d’enfants de Cité Soleil font partie du bizutage ou “baptême de feu”. Beaucoup se montrent réticents à parler de la violence sexuelle, réticence encore exacerbée par la stigmatisation et le sentiment de honte car les relations homosexuelles sont considérées comme taboues en Haïti, comme dans de nombreuses régions du pays. Certains garçons avec lesquels nous avons parlé ont toutefois accepté de parler des abus sexuels qu’ils avaient subis dans la rue. Aucun d’eux n’avait officiellement dénoncé le viol ou cherché une aide médicale, en partie, ont-ils expliqué, parce qu’ils étaient trop gênés de signaler ces actes ou ils sentaient que la police ne ferait rien ou pire, qu’elle se moquerait d’eux.

Jean Ronald, onze ans, est parti de chez lui après le décès de sa mère lorsqu’il avait neuf ans. Il a vécu dans les rues de Cité Soleil pendant pratiquement deux ans, avec un groupe de six garçons qui avaient à peu près son âge. Il passait son temps à aider les marchandes de « chen janbe » qui lui donnait à manger, et à jouer avec ses paires. La nuit, ils prenaient leurs boîtes en carton et dormaient aux abords des églises et des bâtiments abandonnés. Jean Ronald nous a raconté que les garçons plus âgés venaient et le sodomisaient, le considérant comme leur “femme.” « Cela m’est arrivé souvent. Parfois on nous promettait de la nourriture ou de l’argent si on était d’accord pour faire cela mais je n’ai jamais rien reçu. D’autres fois, je les laissais me sodomiser en échange de leur protection ou pour partager des espaces pour dormir. C’étaient des hommes différents à différents moments, pas toujours le même homme. Ils n’utilisaient jamais de préservatifs. Quand ils me sodomisaient, cela pouvait faire très mal et me faire beaucoup souffrir. Je prenais souvent de la drogue, comme ça je n’y pensais pas trop. »

Savez-vous qu’une relation parent-enfant inadéquate est l’une des caractéristiques familiales des jeunes à risques d’adhésion aux gangs ? Une approche véritable, compréhensive et terre à terre, jumelée à des programmes d’intervention sociale sont souvent des solutions contre les gangs de rue au sein de communautés défavorisées. Savez-vous comment déterminer si votre enfant est impliqué dans un gang ? Il faut remarquer certains signes mais la clef est d’avoir une bonne communication avec son enfant.

Comment réagir lorsque l’on se fait appréhender par un gang ? Dans la plupart des situations, il ne faut jamais résister, éviter toute altercation et essayer de s’échapper au plus vite de cette situation. Comment aider un ami ou être cher qui a adhéré à un gang ? Il est important de savoir qu’il y a plusieurs ressources disponibles afin de venir en aide à un ami qui veut sortir d’un gang.

Pourrions-nous éviter certains problèmes de violence en investissant dans l’éducation et la prévention ? Certainement. Le droit à l’éducation est garanti par de nombreux instruments internationaux des droits de l’homme, notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948), le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et la Convention relative aux droits de l’enfant.

Ces instruments précisent que l’enseignement primaire doit être “obligatoire et accessible gratuitement à tous.” Unique parmi tous les droits garantis dans le Pacte relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, le droit à l’enseignement primaire est soumis à une disposition spéciale qui oblige l’État “à établir et à adopter un plan détaillé des mesures nécessaires pour réaliser progressivement, dans un nombre raisonnable d’années fixé par ce plan, la pleine application du principe de l’enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous.

Comme il est expliqué dans le présent rapport, de nombreux enfants ont commencé à chercher du travail ou à passer du temps dans la rue parce qu’ils n’étaient pas à l’école. Le taux élevé de décrochage scolaire et la proportion importante d’enfants en particulier de filles qui ne fréquentent jamais l’école est un sujet de préoccupation grave pour le Comité des droits de l’enfant de l’ONU, qui a relevé qu’en pratique, l’enseignement primaire n’est pas gratuit en Haïti et que les frais de scolarité, les uniformes et le matériel restent trop onéreux pour la plupart des familles. Les frais de scolarité ou autres frais connexes ne devraient jamais mener à la négation du droit à l’éducation ni inciter les enfants à se tourner vers la vie dans la rue. S’il veille à ce qu’un maximum d’enfants puissent aller à l’école en réduisant progressivement, puis en éliminant les frais de l’enseignement primaire qui constituent un obstacle, le gouvernement haïtien pourra remplir ses obligations sur le plan des droits humains et contribuer à empêcher de futures générations d’enfants d’échouer dans la rue.
Pour conclure notre série, on peut dire que la situation des habitants de Cité Soleil est précaire. Les enfants de cette ville vivent dans la saleté et l’insécurité totale. Ils n’ont pas de droits et n’ont pas accès à l’éducation, aux soins de santé ou à la sécurité. Ils sont victimes de différents types de violence. Ils sont battus et reçoivent des coups de pied, ils sont victimes de violence sexuelle, tant les garçons que les filles, et ils sont confrontés au risque d’exploitation économique. Les bandits et les gangs, les criminels notoires et l’armée onusienne usent et abusent de ces enfants. Les filles sont particulièrement exposées au viol et aux agressions sexuelles des militaires onusiens et des sentinelles qui gardent les bureaux et les bâtiments la nuit.
Cependant, en dépit de toutes difficultés, tout n’est pas perdu à Cité Soleil, il suffit de créer des liens et un pont de communication durable entre les jeunes et les instances concernées telles, les ministères des affaires sociales, de la jeunesse et au sport, y compris le ministère à la condition féminine pour encadrer les filles. Je suis certaine qu’il y a encore de l’espoir, les autorités haïtiennes sont capables de se prendre en main. Il est essentiel que nous travaillions tous ensemble à créer un monde meilleur pour ces jeunes de Cité Soleil qui le méritent, mais aussi je suis fermement convaincue que l’entraide, la coopération, le sentiment d’appartenance et la volonté qui nous lie avec ces enfants en péril ne peut que croître avec les années. Pour contrecarrer le gangstérisme, donnons à nos jeunes des alternatives. Ensemble, nous pouvons faire la différence pour le bien-être de ces enfants impliqués dans les gangs, qui, à coup sûr représentent l’avenir d’Haïti.

Cité Soleil n’est qu’un bidonville parmi tant d’autres, par contre, pour que ces jeunes puissent bénéficier d’une vie meilleure, il faut des gens qui œuvrent pour créer un environnement de qualité pour que la population vive plus sereinement agissent avec conviction et détermination. Afin de sensibiliser les gens au phénomène des gangs, il est primordial d’en parler et de poser des gestes afin d’aider à en diminuer les conséquences. Ensemble, nous allons faire une différence dans la vie de ces jeunes qui n’ont d’autres recours que le gangstérisme.

Ici prend fin notre série d’articles relatant les conséquences du gangstérisme sur les jeunes vivant dans le quartier le plus réputé des violences qu’est, Cité Soleil. Nous vous remercions de nous accorder non seulement votre précieux temps, mais aussi de votre intérêt de nous lire chaque semaine, car considérant notre emploi du temps, publier un documentaire d’une telle envergure, de plus de 20 pages (8 ½ x 11) en six semaines consécutives n’est pas une mince affaire. C’est un travail de titan. Au cas où vous seriez intéressé à faire provision de connaissance, à lire d’avantage d’articles sur le même ou d’autres sujets, nous vous invitons à visiter notre nouveau blog : http://unpeudetoutblog.com

r_bourget@yahoo.com
MTS (Maitrise en Travail Sociale)