Wouter Basson criminel notoire « raciste » au superlatif absolu


Wouter Basson Le Dr Mengele sud-africainWouter Basson, un médecin sud-africain qui était à la tête d’un programme secret de développement d’armes chimiques, a été déclaré coupable de violation de l’éthique médicale par le Conseil de l’ordre, 11 ans après avoir été acquitté par la justice.

Né en 1950, Wouter Basson, médecin cardiologue, a affirmé très tôt un penchant pour les substances toxiques et l’empoisonnement. On l’appelait le «Docteur La Mort», qui voulait «trouver des solutions médicales à un problème politique». Quelques jours après la mort de Nelson Mandela, la condamnation de Wouter Basson par le Conseil de l’ordre rappelle à l’Afrique du Sud ses heures les plus sombres. Le cardiologue, médecin militaire au grade de général, était depuis 1981 à la tête d’un programme chimique secret du régime de l’apartheid, le Project Coast.

Acquitté en 2002 par la justice, c’est le Conseil de l’ordre qui l’a finalement condamné après deux décennies pendant lesquelles il a continué d’exercer son métier comme si de rien n’était. Il a été déclaré coupable de violation de l’éthique médicale décembre 2013 lors d’une audience à Pretoria pour laquelle il ne s’est pas déplacé, il avait, selon ses avocats, une urgence avec un patient. Cela faisait sept ans que le Conseil de l’ordre étudiait le cas du cardiologue, qui sera fixé en février prochain sur sa sentence. Il encourt la révocation à vie, selon Sowetan.

«Aujourd’hui, la vérité a vaincu, il est évident qu’il a usé de ses connaissances médicales pour tuer des gens innocents», a déclaré au «Mail & Guardian» Lizzie Sofolo, dont le mari a été enlevé, torturé et tué à la fin des années 1980, le tout pour «tester» les armes mises au point par Wouter Basson. «Le Dr Basson répétait qu’il agissait en soldat, mais il demeurait membre du Conseil de l’ordre et cela le lie à des valeurs citoyennes», a expliqué Buyiswa Mjamba-Matshoba, qui préside le Conseil.

La « bombe noire », une arme chimique raciste
La mission de Wouter Basson, médecin personnel du président Pieter Botha, était de mettre au point des armes chimiques et biologiques pour lutter contre le «terrorisme» d’alors: les militants anti-apartheid et la population noire. En tout, plus de 200 personnes ont été tuées par les membres du Project Coast en Afrique du Sud, en Namibie et en Angola. Un des grands objectifs du «Mengele sud-africain» a été de mettre au point la «bombe noire», une arme chimique qui n’aurait touché, affaibli ou tué que la population noire.

Un programme pour contrôler la fertilité des noirs aurait également été étudié afin de «limiter la croissance de la population noire», écrit Helen E. Purkitt dans «South Africa’s Weapons of Mass Destruction». Des souches d’anthrax, du choléra, du botulisme et d’autres pathologies ont été isolées et travaillées par le Project Coast. Ce dernier a également collecté des armes chimiques comme du gaz moutarde.

Les activistes de l’ANC étaient particulièrement visés afin de tester les produits mis au point par le Dr Basson et ses équipes. Un des cas les plus emblématiques est celui d’un groupe de dix jeunes hommes engagés dans un groupe extrême de l’ANC, Umkhonto weSizwe, enlevés et drogués en 1987. L’enquête menée par la Commission vérité et réconciliation (CVR), après l’abolition de l’apartheid, a prouvé que les membres du Project Coast se sont débarrassés de leurs corps en les plaçant dans un véhicule projeté contre un arbre, et qui a finalement explosé. «Nous voulons juste que cette histoire soit derrière nous. Cela dure depuis des années, pourquoi est-ce que ça ne finit pas?», a demandé Maria Ntuli, dont le fils Jeremiah faisait partie des «accidentés».

Durant son «mandat» à la tête du Project Coast, Basson s’est rendu en Iran, Irak, aux Philippines ou encore en Corée du Nord. Il aurait échangé avec ses homologues irakiens et libyens sur son «savoir-faire» en matière d’armes chimique. En 1999, un an après avoir refusé de témoigner devant la CVR, Wouter Basson avait été jugé pour 67 charges d’accusation, dont possession et trafic de drogue, l’homme avait été arrêté en possession d’un millier de cachets d’ecstasy, fraude, détournement d’argent public, meurtres, tentatives de meurtres et vol. Après 30 mois d’un procès éprouvant, l’homme alors âgé de 52 ans avait été acquitté, rappelle la BBC. Il a pu prendre sa retraite militaire en bénéficiant d’une paie pleine, et continuer à pratiquer la médecine dans la banlieue de Pretoria.

NB : Il a été établi que Basson avait travaillé sur le SIDA et utilisé des agents contaminés pour infecter des prostituées africaines. Bien entendu, ceux qui tentent d’établir que le SIDA ou d’autres maladies foudroyantes (Ebola) auraient été mis au point dans des laboratoires racistes aux fins de décimer la population africaine sont généralement traités au mieux de « conspirationnistes », au pire de fous. Basson aurait entretenu des liens avec des homologues de services secrets occidentaux.

Un procès contre Basson, engagé en octobre 1999, aboutit à un acquittement et une amnistie, malgré 46 chefs d’accusation et 153 témoins à charge. Bien que reconnu coupable par l’ordre des médecins d’Afrique du Sud (fin 2013 seulement) de « violation de l’éthique », aucune sanction professionnelle n’a été appliquée à Basson.

Source : Parismatch.com et une autre histoire

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