LA PAUVRETÉ ET LA DÉPENDANCE : LEURS CAUSES ET CONSÉQUENCES


La pauvreté pourquoi

Il existe de multiples définitions de la pauvreté et de la misère, qui dépendent du point de vue d’où se placent ceux qui produisent ces définitions. À travers les siècles, on a pu voir ces réalités sous des angles très différents : religieux : le pauvre, incarnation de Dieu ; moral : le pauvre responsable de sa situation et coupable ; politique : la pauvre victime d’un système d’exploitation ; etc.
Selon le Programme des Nations Unies pour le Développement : Plus d’un milliard d’êtres humains vivent avec moins d’un dollar par jour.
• 2,8 milliards de personnes, soit près de la moitié de la population mondiale, vivent avec moins de 2 dollars par jour.
• 448 millions d’enfants souffrent d’insuffisance pondérale.
• 876 millions d’adultes sont analphabètes, dont deux-tiers sont des femmes.
• Chaque jour, 30 000 enfants de moins de cinq ans meurent de maladies qui auraient pu être évitées
• Plus d’un milliard de personnes n’ont pas accès à de l’eau salubre.
• 20% de la population mondiale détient 90% des richesses
Ce sont surtout des statistiques sur les revenus des personnes et des ménages, mais aussi sur l’accès au travail, au logement, au système de soin, au système éducatif et de formation pour adulte. On peut les trouver sur les sites d’organismes mondiaux comme ceux de la Banque Mondiale, du PNUD ; ou sur l’organe statistique européen Eurostat et sur les site nationaux de statistiques des pays.
Le manque d’argent est un problème auquel nous avons tous été confrontés. Cette expérience individuelle n’est cependant pas à confondre avec la pauvreté en tant que problème social. L’argent étant une preuve tangible de richesse, le manque de liquidités n’en est pas moins un signe de pauvreté. La pauvreté en tant que problème social est un mal pénétrant qui affecte multiples aspects de la culture et de la société. Par conséquent, les revenus parmi les membres des communautés demeurent invariablement faibles, l’accès aux services tels que l’éducation, les marchés et la santé n’est que peu développé et les capacités de prises de décisions sont insuffisantes. Cette pénurie affecte également les installations sanitaires communales et l’eau courante, de même que les réseaux routiers et les facilités de transports et de communications.
Certains facteurs essentiels semblent augmenter le risque de pauvreté, il s’agit :
• Du chômage ou de l’occupation d’un emploi de faible qualité (par exemple un emploi mal rémunéré ou précaire), qui limite l’accès à un revenu décent et coupe les personnes de leurs réseaux sociaux;
• Des faibles niveaux d’éducation et de compétences puisqu’ils limitent l’accès des personnes aux emplois décents qui leur permettraient de s’épanouir et puisqu’ils empêchent les personnes concernées de participer pleinement à la société;
• De la taille et du type de famille (par exemple, les familles nombreuses et les familles monoparentales) qui augmentent le risque de pauvreté lorsque les familles concernées sont confrontées à des frais plus élevés, à des petits revenus et à la difficulté de décrocher un emploi bien rémunéré;
• Du genre – les femmes sont généralement davantage menacées par la pauvreté que les hommes car elles sont moins susceptibles d’avoir un emploi rémunéré, qu’elles touchent généralement des plus petites pensions, qu’elles s’occupent davantage des responsabilités de prise en charge et qu’elles ont souvent accès à des emplois moins bien rémunérés ;
• Du handicap et de la mauvaise santé puisque ces facteurs restreignent la possibilité d’accéder à l’emploi et augmentent les dépenses quotidiennes;
• De l’appartenance à une minorité ethnique (Roms) et aux groupes d’immigrants/ de migrants sans papiers, ces catégories souffrant davantage de discrimination et de racisme et ayant, par conséquent, une moindre chance d’accéder à l’emploi ; souvent ces groupes sont forcés de vivre dans des environnements physiques déplorables et accèdent difficilement aux services de base;
• De la provenance d’une communauté éloignée ou fortement défavorisée où l’accès aux services est médiocre.
Si tous ces facteurs créent des obstacles et des difficultés supplémentaires, ils doivent néanmoins être replacés dans le contexte structurel général, c’est-à-dire la manière dont un pays décide de distribuer la richesse et de traiter les inégalités.

la pauvrete la ou les hommes sont condamnes

Il existe une attitude, une croyance selon laquelle la pauvreté et la nécessité absolue d’un individu ou d’un groupe ne pouvant subvenir à ses besoins, doit être tributaire d’une assistance extérieure. Cette attitude et croyance partagée constitue le plus grand facteur s’auto-justifiant par le maintien d’un individu ou d’un groupe dans une condition de dépendance extérieure. Si chacun d’entre nous, quelle que soit sa situation, s’engage personnellement à lutter contre les facteurs de pauvreté, nous pourrons ensemble, grâce à l’effet multiplicateur de nos actions, contribuer à la disparition de ces facteurs ainsi qu’à la victoire ultime sur la pauvreté.

La pauvrete lutteLe manque de marchés et d’infrastructures, le manque de qualités de direction, l’incompétence des gouvernements, le sous-emploi, le manque de compétences, de capitaux et autres contribuent à leur tour aux grands facteurs de la pauvreté. Le colonialisme, l’esclavage, la guerre et les conquêtes sont autant de causes historiques qui ont, à l’échelle mondiale, contribué à la pauvreté. Cependant, ces causes et ce que nous considérons comme des facteurs d’entretien des conditions de pauvreté sont deux aspects sensiblement différents. La différence se manifeste dans notre façon de combattre aujourd’hui ces causes. Il nous est impossible de retourner en arrière et de changer le passé. La pauvreté existe partout. Elle a ses causes. Nos possibilités d’intervention sont orientées sur les facteurs qui entretiennent la pauvreté.

RB

Une réflexion sur “LA PAUVRETÉ ET LA DÉPENDANCE : LEURS CAUSES ET CONSÉQUENCES

Laisser un commentaire